Interview – Cyprien Delmeule, Co-fondateur de Wealthcome

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Interview de Cyprien Delmeule, cofondateur de Wealthcome

Cyprien Delmeule, cofondateur de Wealthcome, revient sur la construction d’une startup en pleine croissance dans le secteur de la gestion de patrimoine. Il partage son approche du recrutement, les clés pour attirer et fidéliser les talents, ainsi que ses conseils pour rejoindre une jeune entreprise ambitieuse.

Est-ce que tu peux nous présenter la genèse de Wealthcome et ce que vous faites ?

Eh bien oui, écoute, moi c’est Cyprien Delmeule. J’ai cofondé Wealthcome depuis maintenant un peu plus de deux ans et demi avec deux associés : Éric Foin et Morgan Emmery.

Pour démarrer, j’ai passé deux ans dans le family office de Morgan avant de lancer Wealthcome. J’ai utilisé pas mal d’outils patrimoniaux, de pilotage d’activité, dans le cadre d’un cabinet en gestion de patrimoine assez haut de gamme. C’est ça qui m’a donné quelques idées sur la manière dont on pouvait moderniser un peu ce secteur.

C’est ce qu’on tente de faire avec Wealthcome depuis deux ans et demi. On avait démarré par la création d’un agrégateur patrimonial pour le grand public. On avait d’abord équipé les particuliers d’un outil qui leur permettait de suivre leur patrimoine sur une seule application.

Petit à petit, on a pivoté vers une solution centrée sur les besoins des professionnels : le pilotage de leur activité, le suivi des placements proposés à leurs clients, mais aussi toute la conformité. Ce sont des métiers réglementés qui ont subi une inflation réglementaire. Et voilà comment on est venus à proposer un écosystème global pour les professionnels du patrimoine et de la finance.

 

Vous êtes déjà 38 après deux ans et demi. Comment avez-vous construit l’équipe ?

Mon associé du tout début était une personne que je ne connaissais pas avant, c’était une recherche de profil plutôt IT/CTO dans le cadre de la fondation de Wealthcome.

Il y a eu deux voire trois étapes sur les process de recrutement. D’abord, on a recruté autour de notre réseau personnel. On a travaillé avec des potes, des connaissances, des personnes avec des cœurs de compétence sur certaines verticales spécifiques.

On a maintenant 1, 2, 3 couteaux suisses qui peuvent changer de pôle régulièrement et qui ont une vision plus globale de la boîte. Mais on a surtout pris des personnes verticalisées par rapport à un métier et un process bien précis.

Au début, les recrutements allaient très vite. C’est là qu’on a fait le plus d’erreurs : le fit n’était pas toujours là avec l’ambition de la boîte. C’est compliqué de travailler avec des potes aussi.

Ensuite, on a structuré nos process, avec des entretiens séquencés, des annonces sur des médias dédiés. Tout était internalisé : c’était mon associé, le middle management, moi en fin de boucle.

Et depuis notre série A, on n’a pas hésité à faire appel à des cabinets de recrutement, notamment sur l’IT. On a aussi un consultant externe qui nous aide sur des entretiens ou de la chasse. On s’est bien structurés avec des experts.

 

Comment fait-on pour attirer des talents dans une structure jeune ?

Déjà, travailler la marque personnelle des fondateurs. Au début, c’est surtout une histoire de fit humain, de capacité à embarquer des personnes qui ont la même vision.

On a toujours vu le recrutement comme du commerce : il faut savoir capter les profils, être vendeur dans l’ambition, la vision, la croissance, les responsabilités, la confiance donnée.

On fait de la cooptation, on demande conseil à tous les niveaux hiérarchiques. Même les profils les plus juniors peuvent participer aux entretiens. Il y a une vraie sensibilisation au fait que Wealthcome, c’est une équipe qui déchire.

Et quand il y a des erreurs de casting, on travaille l’onboarding pour que la personne monte rapidement en compétences.

 

Comment décrirais-tu la culture d’entreprise chez Wealthcome ?

Je pense qu’on est assez aligné entre la culture souhaitée et la culture réelle. C’est une boîte jeune qui bouge beaucoup, qui fait du bruit mais qui garde une discipline de travail importante.

On communique beaucoup en interne et en externe pour renforcer cette image. Chaque collaborateur doit être ambassadeur de Wealthcome. On a même une phrase sur notre Notion interne : “Chaque personne doit être capable de pitcher aussi bien que les fondateurs”. Ça participe au rayonnement de l’entreprise.

 

Êtes-vous satisfaits des candidatures que vous recevez aujourd’hui ?

Carrément. On communique beaucoup sur les réseaux, dans la presse. Et sur les dernières semaines/mois, on a eu un gros volume de profils intéressants.

On a ouvert une trentaine de postes et reçu plus de 250 candidatures qualifiées. Ça montre que la boîte attire et fédère autour d’un projet cool.

 

Les RH font-ils partie des enjeux prioritaires pour 2025 ?

Bien sûr. C’est toujours plus facile de manager des personnes quand tu es dans une petite équipe. Mais avoir du micro-management, c’est pas bon, c’est pas ce qu’on veut. Et pourtant, il faut rester dans une certaine proximité malgré la croissance de l’équipe.

Garder une certaine ferveur, une authenticité dans l’équipe, c’est pas forcément facile quand on grossit. Mais c’est notre perception.

On met autant d’énergie à maintenir un taux de satisfaction élevé qu’à recruter de nouveaux profils. On travaille beaucoup sur l’implication des collaborateurs déjà en place, leur niveau de satisfaction, leur ambiance de travail, leur vie pro, et sur le fait qu’ils soient heureux de venir travailler.

Et ça fonctionne, parce qu’on a très peu de turnover. Sur une cinquantaine de personnes passées par Wealthcome, on a eu seulement deux départs en dehors des alternances ou des fins de contrats.

 

Le fait d’être basé à Bordeaux change-t-il quelque chose ?

Honnêtement, pas grand-chose… à part que je prends le train beaucoup trop souvent !

On était basés sur le bassin d’Arcachon, à La Teste, au départ. Le mouvement vers Bordeaux a été encouragé pour les sujets de recrutement, la proximité avec les transports, etc.

Mais franchement, quand je vois la concurrence à Paris, avec des boîtes qui paient très cher et qui ont beaucoup d’arguments, je me dis qu’à Bordeaux, on arrive à tirer des tops profils. Parce qu’on est une boîte hyper tendance dans la région, et qu’on surfe un peu sur cette image.

 

Souhaites-tu mettre en avant une personnalité de chez Wealthcome ?

Il y en a un qui mérite qu’on lui donne un peu de lumière, parce qu’il ne l’a pas souvent : c’est Alex, un de nos premiers collaborateurs.

Avec Éric, on avait créé la boîte, et Alex avait un job dans une grande chaîne d’agences immobilières. Il a bossé avec nous en mi-temps bénévole pendant plus de trois mois, puis en full time pendant trois mois aussi.

Il nous a aidés à structurer le démarrage, toute l’acquisition. Aujourd’hui, c’est le boss de la partie marketing, communication, acquisition… Il drive toute une petite équipe.

C’est un excellent collaborateur à plusieurs niveaux. Un vrai couteau suisse qui connaît hyper bien la boîte, hyper bien le marché, tous les rouages.

Et surtout, c’est quelqu’un en qui on a 300 % confiance.

Moi, je préfère recruter quelqu’un qui a 70 % de compétences, mais 100 % de confiance et un top état d’esprit. Alex, au début, c’était ça. Maintenant, il est ultra compétent.

Il est d’ailleurs devenu associé de Wealthcome. C’était un petit geste de notre part pour qu’il se sente pleinement impliqué dans l’aventure.

 

As-tu des conseils pour les candidats qui souhaitent vous rejoindre ?

Je dirais : bien repérer les managers des services.

On reçoit beaucoup de candidatures sur contact@wealthcome.fr, mais il vaut mieux contacter directement les bonnes personnes sur LinkedIn.

Elles seront beaucoup plus à même de vous répondre et de comprendre vos compétences et votre projet.

 

Et à ceux qui hésitent à vous rejoindre ?

Écoute… Ceux qui ne nous rejoignent pas font une grave erreur haha !

Plus sérieusement, rejoindre une boîte en construction, dans une phase de croissance ultra importante, ça permet d’apprendre beaucoup plus que dans une boîte installée, où tu vas être dans un couloir avec des process bien déterminés.

Tu vas apprendre sur des skills très divers. C’est un énorme booster.

Et au-delà de ça, on travaille comme des acharnés pour que Wealthcome soit une magnifique ligne sur ton CV d’ici quelques années.

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